Vitrine n°3 salle Barou
Le NÉOLITHIQUE(-5 500 à -2 300 ans) marque une véritable révolution pour l’humanité.
Ce sont les débuts de la sédentarisation, de la création des premiers villages. Cela va entraîner une importante poussée démographique.
Moins orientées vers la chasse, la pêche et la cueillette, les activités humaines se tournent vers la mise en valeur des terres (céréales) et la domestication des animaux (caprins, bovidés et suidés).
Les techniques évoluent. Les premières meules dites « à va-et-vient » sont fabriquées. Elles sont constituées d’un support de pierre présentant une surface horizontale sur laquelle vient jouer, par frottement, une autre pierre appelée « navette ».
L’homme polit la pierre et complète désormais sa panoplie d’objets faits en osier ou en peau, par des objets en céramique.
Le NÉOLITHIQUE ANCIEN ou CARDIAL s’étend d’environ 5 000 à 4 000 ans avant J.-C.
En Méditerranée occidentale, modelés à la main par empilement de colombins et cuits en meule ou en fosse, les premiers récipients en argile sont des bols ou des marmites globuleuses à fond convexe, certains avec un col, et des jarres cylindriques.
Le décor est fait par impression de coquillages de cardium ou de pectunculus sur pâte molle avant cuisson. Dans le groupe languedocien se placent la grotte Gazel, celle de Camprafaud ou l’abri Jean Cros.
Le NÉOLITHIQUE MOYEN ou CHASSÉEN s’étend environ entre 4 000 à 3 000 ans avant J.-C. La forte poussée démographique favorise l’implantation de communautés villageoises.
Les activités agricoles dominent. La céramique évolue : estampage, carène, épaulement, premières impressions après cuisson à la lame de silex.
De rares tombes indiquent une pratique rituelle d’inhumations avec, comme à Siran, l’emploi de coffres de dalles ; on y a retrouvé deux épées en os, des pendeloques et bracelets en schiste, des dents percées de suidés, des perles en calcaire, des armatures de flèches asymétriques, des lames en silex et des pierres polies.